A la mi-juin se tient à Bâle la grande messe de l’art contemporain Art Basel et ses nombreux satellites dont la foire Design Miami/Basel. Elle se tient face à Art Basel, dans le Hall 1 du Messeplatz de l’équipe d’architecte suisse Herzog & de Meuron.
Cette année, 46 galeries participaient à l’évènement, bien moins que d’autres foires comme le PAD qui profite de l’Art Paris Art Fair au Grand Palais pour s’installer à deux pas, dans le jardin des Tuileries. Mais c’est plus aéré et de nombreux invités gravitent autour de ces galeries avec Design at Large, Satellites et Curio.
Design at Large englobe les installations de grande taille avec au milieu du rez-de-chaussée l’école provisoire de Villejuif conçue par Jean Prouvé. Adepte de l’industrialisation de l’architecture, Prouvé a dessiné et réalisé de nombreuses structures métalliques parfois démontables comme ce groupe scolaire qui devait répondre à des contraintes d’exécution rapide et d’éventuels démontages et remontages.
Cette école était entourée par des œuvres plus conceptuelles avec :
Le tapis No Longer Creek de l’argentine Alexandra Kehayoglou sur lequel on pouvait passer et s’observer du dessus via une caméra qui projetait sur un écran :
Le treillage métallique Owan (bol en japonais) de Kengo Kuma répond à l’école de Villajuif en actualisant le concept d’architecture nomade, démontable et durable Son inspiration vient des bols à thé traditionnels japonais et les écailles de poissons :
Le Pavillon de thé Armadillo de Ron Arad. Ce pavillon composé de 5 carapaces en bois protège et isole en intérieur comme en extérieur en créant un espace intime que l’on peut orienter vers un point de fuite choisi :
De même pour l’alcôve en pierre pour le thé et la méditation de Masatoshi Izumi et Koichi Hara, le bloc de pierre évidé permet de s’isoler de l’extérieur et concentre le regard des personnes assises à l’intérieur vers la fontaine dans cette installation :
Parmi les satellites, l’agence de Zaha Hadid, disparue plus tôt dans l’année, était invitée. L’artiste a été la première lauréate du prix de la foire à Miami en 2005. Des assises tout en courbes et en même temps élancées comme c’est le faire l’artiste. On peut voir aussi en arrière-plan de la seconde photo les vases Tau en marbre qui semblent délicats comme des pétales de fleurs :
Parmi les Satellites, le groupe Hess présentait 20 ans de chefs d’œuvres italiens – Le Design rencontre l’innovation. Les pièces présentées étaient des merveilles de mécaniques des années 60 et 70 des fameux designers italiens Pininfarina, Gandini, Bizzarrini entre autres. Des bolides, si bien nommé « Sculpture en mouvement » par le Petersen Automotive Museum, tel que la Bizzarrini A3/C or la Ferrari 250 GTL sont des concentrés d’esthétique, d’innovation et une ingénierie de pointe.
La Ducati 900 SS Desmo de 1981 est un petit bijou proche des versions professionnelles qui pouvaient jouer à jeu égal avec les bolides des constructeurs asiatiques :
En voyant le Fiat Multipla au début des années 2000, j’ignorais que c’était le petit frère d’un modèle plus ancien (1957). La ligne rappel le Volkswagen Combi mais la taille est plus proche du monospace, concept novateur pour l’époque :
Parmi les galeries, on pouvait voir sur le stand de Cristina Grajales une console de Stefan Bishop. De prime abord, on a l’impression d’être face à une sculpture de schiste. Le meuble est en réalité en noyer clair.
La galerie Pierre Marie Giraud présentait de nombreuses pièces des arts décoratifs, en céramique principalement avec par exemple cette coupe d’Alev Ebüzziya Siesbye. Le travail de l’artiste turque se caractérise par une simplicité des formes avec un jeu subtil des contrastes entre le noir et le blanc.
Plus d’informations sur l’évènement : Miami/Basel
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