Mercredi 01 Juin avait lieu la remise de la 4e édition du Prix de La Fondation d’entreprise Hermès pour le design dont l’appel à projets international, sur la thématique « JOUER», avait été lancé en septembre 2015.
Les prototypes seront présentés dans une scénographie d’Antoine Lesur & Marc Venot à l’Espace Commines (Paris 3e) du 31 mai au 5 juin 2016, dans le cadre des D’Days.
Depuis sa création en 2008, le Prix Émile Hermès s’engage dans la promotion de jeunes talents et soutient leurs démarches prospectives au début de leur carrière professionnelle. Pour la quatrième édition de ce Prix, la Fondation d’entreprise Hermès a choisi de questionner les candidats sur la thématique « JOUER », appliquée au champ domestique. Le jeu est non seulement une activité récréative favorable à l’imaginaire et aux plaisirs des sens, mais il participe également à la construction de soi et modifie le rapport à l’autre dans sa faculté à réunir les individus.
Le jury, présidé par la designer Matali Crasset, a choisi 12 projets finalistes (présentés de manière anonyme) parmi les 762 dossiers reçus, émanant de candidats de 62 pays différents. Ces projets sont ceux qui répondent le plus pertinemment au cahier des charges et aux problématiques de cette thématique dans sa dimension créative, expérimentale, écologique et sociétale.
Le jury de cette édition 2016 se constituait de:
matali crasset designer, présidente du jury,
Pierre-Alexis Dumas membre du conseil d’administration de la Fondation d’entreprise Hermès et directeur artistique général de la maison Hermès
Chantal Hamaide directrice de la rédaction du magazine Intramuros
Pascale Mussard vice-présidente de la Fondation d’entreprise Hermès et directrice artistique de « petit h », maison Hermès
Stéphane Corréard journaliste, critique d’art et commissaire d’expositions
Thierry Wendling anthropologue, chargé de recherches au CNRS
Dans chaque cas, « JOUER » s’affirme comme une expérience, un moment de découverte. La question de la liberté et du choix se trouve au centre des dispositifs des candidats. Loin de vouloir établir des règles strictes ou un système de compétition pénalisant, les projets se veulent des points de départ, des invitations à partager, rêver, créer. À chacun d’écrire son propre scénario selon son âge et sa personnalité.
Voici donc les lauréats de cette année:
Premier prix: Vibrato, par Jean-Simon Roch (France)
Vibrato consiste en un boîtier en bois équipé d’un électro-aimant qui met en mouvement une lame de métal dissimulée sous une feuille de papier. Ce système permet de faire vibrer des objets ou formes posés sur une feuille de manière à créer un ballet aléatoire et toujours différent.
Diplômé de l’Ensci-Les Ateliers en 2015, Jean-Simon Roch travaille désormais comme designer indépendant. Il intervient à la fois dans des projets de scénographie et de design produit.
Deuxième prix: Talu, par Victoria Gravelier (France)
Talu est un jeu de construction à grande échelle, fait de 28 modules en mousse haute densité recouverts de feutrine. Les trois différentes formes de blocs, de 20 à 60 cm de haut, permettent de créer des scénarii variés en fonction des envies de chacun.
Étudiante en design global, en cinquième et dernière année de l’école Bleue à Paris, Victoria Gravelier a fait du projet Talu conçu pour le Prix Émile Hermès 2016 son projet de design dans le cadre de son diplôme de fin d’études.
Troisième prix ex-aequo:
Luc, par Mathieu Lang (Suisse)
Une nouvelle typologie de cadavre exquis à travers un système de feuilles intercalées entre deux plateaux circulaires en bois. La partie supérieure possède une lucarne où dessiner. Le premier joueur dessine dans l’emplacement sans montrer son dessin aux autres participants, puis fait tourner le disque pour que son voisin crée à son tour son dessin dans la continuité. Ainsi de suite jusqu’au tour complet. On enlève ensuite le disque pour découvrir l’œuvre complète, réalisée en six parties.
Mathieu Lang a grandi en Suisse. Il termine cette année sa formation de designer produit à l’ECAL, à Lausanne, avant d’amorcer sa vie professionnelle.
Demi-Jour, par Léa Pereyre et Claire Pondard (Suisse)
Demi-Jour est un jeu d’ombres chinoises qui prend la forme d’une collection de cartes en papier cartonné à fixer sur le dos d’un smartphone, à la manière d’une coque. Pour créer des ombres chinoises, il suffit de déplier la forme en relief du coin de la carte (dessins d’objets ou figures) et d’activer le flash ou la fonction lampe torche du téléphone. On fait ensuite évoluer les figures dans l’obscurité d’une pièce.
Léa Pereyre et Claire Pondard se sont rencontrées sur les bancs de l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL). Diplômées en design industriel en 2015, elles ont choisi de rester à Lausanne pour démarrer leur carrière professionnelle. Claire est actuellement assistante designer au studio de design Big Game, quand Léa est assistante dans un projet de recherche sur la notion de cloud au Laboratoire de systèmes robotiques de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
Voici également un aperçu des 8 autres projets finalistes:
Trikado, par Franz Bourgeois et Gemma Guinovart Morell (Esagne – France)
Cousin du Mikado, le Trikado est un jeu d’équilibre constitué d’un tronc en bois vertical de 40 cm sur lequel se positionnent des baguettes. Le but du jeu est de réussir à placer le plus de baguettes possibles dans le tronc ou en interaction entre elles, selon les règles du jeu.
We do not play at the table, par Joeva Gaubin (France)
Le jeu s’invite à table avec sa nappe en lin imprimée de dessins et de messages, et des accessoires (assiettes, verres et couverts) qui permettent de les découvrir. En faisant glisser le pied du verre bleu, on voit apparaître des formes rouges cachées dans les motifs de la nappe. Le verre devient ainsi un filtre de couleur. La lame du couteau, utilisée comme un miroir, sert à déchiffrer des phrases-dé écrites à l’envers… Ou comment égayer un repas ennuyeux, sans forcément déranger ses voisins.
Interactive Wallpaper, par Alexandre Echasseriau (France)
Un papier peint, imprimé avec de l’encre conductrice, est sonorisé via un boîtier extérieur. Le son se déclenche au contact de la main sur le papier, faisant des murs un espace de jeu expérimental. Le tout est connecté à un site Internet dédié qui permet de choisir au préalable le graphisme du papier peint et les sons associés.
Snail Racing, par Guillaume Darnajou (France)
Snail Racing consiste en une course de petits escargots en bois dont le parcours est à installer librement dans la maison. Chaque escargot est équipé d’un mètre mesureur qui permet d’avancer du nombre de centimètres indiqué sur le dé. Le premier à avoir réussi à faire un tour complet du parcours a gagné.
Clico, par Camille Courlivant, Rose Dumesny et Line de Carné (France)
Clico est un jeu de construction en réalité augmentée qui permet de donner vie à l’objet construit par l’enfant grâce à une application mobile et une tablette. Cinq moyens de transports sont d’abord proposés à la construction : un sous-marin, une locomotive, un hélicoptère, un bateau et une fusée. L’enfant peut ensuite faire voyager sa création dans l’univers associé à l’objet en réalité augmentée.
Your Shelter, par Maciej Chmara et Ania Rosine (Autriche)
Your Shelter est un chariot en bois assorti d’un set d’accessoires (tissu, corde, velcro, lampe, bâtons, connecteurs,…) qui permet d’in nies compositions selon son imagination. Ce jeu évolutif, sans contraintes, incite l’enfant à devenir créateur de son propre espace ludique.
Dorémix, par Benjamin Charles et Simon Joyau (France)
Dorémix est un petit train en bois mélodique connecté à une tablette. Celle-ci permet d’actionner le train-enceinte tout en composant une musique selon son trajet sur les rails reliés à des notes. Deux mélodies sont préenregistrées et différentes selon le dispositif du circuit. Les autres musiques sont à inventer par l’utilisateur en variant le trajet, la vitesse du train et les options d’instruments.
Oracle, par Valentin Adam et Maxime Loiseau (France)
Oracle est à la fois le nom d’une niche et d’une application mobile. L’application propose une couleur à trouver parmi les objets de son environnement. Chaque équipe choisit un objet qui correspond à la couleur donnée, le pose dans le réceptacle qui l’analyse numériquement et valide ou non le choix. L’équipe dont Oracle a validé le plus de couleurs d’objets a gagné.
Plus d’info sur le prix: Prix Emile Hermès
Crédit photo: Seen By Kloé pour Blog Esprit Design
By: Blog Esprit Design
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A l’école des designers en herbe… orange …. Orange… depuis 2008…. Il suffit de voir l’école Le Blé en herbe à Trébédan en Côtes d’Armor par Matali G….. Le designer auteur, comme l’artiste, comme le plasticien cherche de manière explicite ou implicite l’attribution de la pièce conçue qu’elle soit objet ou espace… DESIGN EN MUTATION ? Depuis Raymond LOEWY qui a commencé le design à 15 ans par un avion jouet, puis global STAR.. puis MATALI G puis …. Loiseau + Adam ou Adam + Loiseau quoi de neuf ?Le designer auteur CONNU met en oeuvre une stratégie de reCONNaissance pour être reCONNU qui peut être moins primaire si on peut dire pour une couleur qui ne l’est pas… Le projet Oracle,par Valentin Adam et Maxime Loiseau est un projet Orange dans un autre sens, celui de la 3 emme revolution industrielle. En croisant avec appli(cation mobile) la niche de l’atelier BL 119 du duo Blain & Dixneuf qui en 2008, remportaient le concours Cinna, « Révélateur de talents ». et un projet experimental de Matali G pour la Fondation EDF Diversiterre, ( expo design en mutation) en 2008, elle faisait un luminaire qui change de couleur avec l’objet presenté… orange bien sûrhttp://www.eternalnetwork.fr/IMG/jpg/08.jpg
UN POINT SUR LE H j’adooore le logo H de la fondation hermes, on dirait du Matali Crasset … ou du Ettore Sottsass et pourtant c’est du Plastac , un studio de design graphique et d’identité visuelle…. Je trouve toujours ces graphistes , ces designers de caractères, de lettres, du logo, de l’identité visuelle, du 2D sur support papier méprisés en France. C’est très inspirant pour les designers volume avec d’autres matières, d’autres supports. Comme Matali la marque Hermes s’est appropriée avec une histoire tres differente une couleur l’orange… que l’on retrouve dans chaque image de la scénographie du concours Emile Hermes par Antoine Lesur & Marc Venot On pourrait donc l’ attribuer à Matali Crasset….. Ni Antoine Lesur ni Marc Venot dont j’adoore les projets VIA et produits viables , qui ont pourtant gagné le prix Emile Hermes en 2014, n’ont d’identité de designer auteur en dehors du milieu, du microcosme parisien dans Paris Intramuros qui lit intramuros. , jury et premier diffuseur presse pro du concours.
Avec de petites differentes de talents , epreuves apres epreuves , on est consideré trop vite en design comme un génie .Il y a quand meme pas beaucoup d’innovation de rupture ….C’est une reinterpretation du dejà vu et en particuier du travail de Matali G… Je ^pourrais faire la genéalogie de presque tous les projets
Quelle ingéniosité ! Quelle créativité ! J’adore 🙂
La presidente du jury est Matali Crasset, diplômé de l’ENSCI La scénographie de l’exposition est signée par Marc Venot diplômé de l’ENSCI Le vainqueur est diplômé de l’ Ensci, Y a t il anguille sous Roch? Sa petite animation tres maline me rappèle le cirque de Calder….Victoria Gravelier, qui a le deuxieme prix a fait l’ecole bleu mais spn projet c’est du Crasset sans le code couleurs . Beaucoup de designers ont fait du Crasset, Impression renforcée par le liseret orange de la sceno de Venot en même c’est la couleur Hermes Je retiens cette phrase de matali « Le jeu permet de créer des mondes utopiques, d’aller aussi très loin dans sa singularité de designer. Ce qui n’est pas souvent autorisé.” . Si j’ai bien compris le jeu permet d’aller au je …. ? Ceci La presidence du jury apporte 3 fois plus de citations web que de gagner. le prix