Daniel Libeskind, théoricien de l’architecture et artiste au sens plus large du terme, présente son premier projet pour la marque Italienne Alessi: l’horloge Time Maze.
Présentée lors de la Milan Design Week 2106 qui vient de s’achever hier, l’horloge murale Time Maze fait partie du catalogue Living Accessoires dédié aux petits accessoires de décoration chez Alessi:
Si l’architecte Américain d’origine Polonaise, fondateur avec sa femme du Studio Daniel Libeskind maintenant basé à New York et à Milan n’est plus à présenter, élu membre de l’Académie des arts de Berlin en 1994, et auteur de nombreuses réalisations originales telles le Musée Juif de Berlin ou le Memory Foundations du World Trade Center, Daniel Libeskind est aussi un designer de talent dont le travail se tisse sur la mémoire, le temps et les lignes discontinues…
C’est ainsi que l’horloge Time Maze s’inscrit dans la prolongation du travail de l’architecte sur le concept du temps que l’on peut retrouver dans plusieurs de ses précédentes réalisations:
Daniel Libeskind a une approche profonde et holistique du design et de l’architecture, qu’il considère comme média communiquant avec l’esprit proches de la musique, basés sur l’équilibre, tant visuel que sensoriel car perçus intellectuellement avec les yeux mais également sensoriellement par les récepteurs vestibulaires de l’oreille interne.
Le dessin joue un rôle prépondérant dans son processus créatif, agissant comme lien entre les concepts intellectuels et les concepts spirituels en devenir qui prennent vie à mesure que les esquisses se dessinent…
L’horloge murale Time Maze (« labyrinthe du temps » en Français) qu’il a conçu pour Alessi est constituée de trois parties d’épaisseur identique et propose une interprétation de l’horloge qui rompt avec les codes de rondeur et/ou de continuité traditionnellement associées aux objets de mesure du temps:
– le corps: constitué d’une ligne brisée de couleur rouge, en acier coloré à la résine au époxyde rouge, est représentatif du langage architectural de l’artiste avec ses lignes discontinues, surfaces brisées, coupures et ouvertures.
– Le mécanisme: se trouvant au centre de la structure formé par la ligne rouge, il reprend la rondeur des codes traditionnels de l’horlogerie.
– Les aiguilles: en aluminium revêtu de peinture époxy noire, ces deux parallélépipèdes noirs se trouvent sur un petit cercle de métal lui aussi de couleur noire qui cache le mécanisme, parfois s’entrecoupant, parfois se superposant sur les lignes rouges du corps, soulignant ce jeu de circulation d’énergie qui se joue entre le corps et les aiguilles.
Les heures quant à elles sont indiquées par de petits trous répartis sur la ligne rouge, en créant un cercle irrégulier idéal qui lui aussi récupère la composition conventionnelle du cadran de l’horloge.
« Le temps n’est pas circulaire: il peut dévier brusquement pour marquer un évènement inattendu – comme l’horloge elle-même » comme le souligne Daniel Libeskind, qui présente avec Time Maze une interprétation du temps remplie d’originalité, aussi lien entre le passé et le futur de la représentation du temps, qui fait écho à sa musique architecturale tout autant qu’à ses réflexions sur la mémoire, fils rouge se son travail…
Plus d’info sur le designer: Daniel Libeskind
Plus d’info sur la marque: Alessi
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Comment quand on est un designer de petit objet quotidien ou d’outils se mesurer à un maître( ici un mètre) du déconstructiviste architectural qui vient sur votre territoire avec une immense ombre portée iconique ( construction d’image), médiatique (construction de notoriété ), marketing ( construction de marque ) et sémantique (construction du sens)? ll faut pratiquer la deconstruction et donc le déconstruire….. C’est ultra simple puisque son vocabulaire formel est composé de lignes brisées donc de droites et d’angles vifs, d’ angles pointus…. Chapeau pointu turlututu. Finalement on arrive ici à du Marti Guixé , un design ludique qui se prend au serieux dans un paratexte ( le texte autour de l’oeuvre) personnel et editorial . Quand à sa grammaire , je laisse le soin à l’expertise de Martin Napoleoni de la décrire, de l’expliquer, de l’éclairer et de la déconstruire à sa guise… PS: Zaha Hadid , une autre starchitecte deconstructiviste n’a hélas, comme un quidam, , pas était maître du temps…. On attend les transhumanistes au pied du mur…
J’aime trop cette architecture du design