Inaugurés le 26 avril dernier, « les jardins Mallet-Stevens » ont ouvert leurs portes sur 2,5 hectares à Croix dans le nord de la France, pour honorer la mémoire du célèbre architecte Robert Mallet-Stevens. Leur aménagement a été confié au cabinet d’architectes-paysagistes Urba Folia, l’entreprise Norenvert et Bois et Loisirs.
Les jardins sont constitués d’une allée principale filant jusqu’à un théâtre de verdure qui trône à l’autre bout de l’entrée.
Cette allée partage deux espaces distincts de l’aménagement. D’un côté, le terrain est plus sauvage, il est plus facile d’y pique-niquer derrière un arbre, de s’y promener à vélo ou de jouer dans la plaine. De l’autre, le parcours est donné par des flèches et nous incite à pénétrer dans les jardins thématiques par différents passages aux installations contemporaines. Le jardin pousse l’idée de la promenade jusqu’à son aspect instructif. On y découvre entre autre dans ses allées « la zone humide », « le jardin potager » et « le jardin des abeilles ».
Robert Mallet-Stevens (1886-1945), architecte d’origine belge, a été marqué entre autre par le travail de Joseph Hoffman, Frank Lloyd Wright et par les idées révolutionnaires du Bauhaus.
Toutes ses réalisations recherchent la précision géométrique des formes, la simplicité des volumes et la
fonctionnalité des espaces… à 500 mètres des jardins Mallet-Stevens se dessine la Villa Cavrois issue de ses bons principes de l’architecture moderne de l’époque.
La demeure a été réalisée entre 1929 et 1932 pour abriter une famille de 7 enfants ainsi que le personnel de service et a été réhabilitée en juin 2015. La villa est alors organisée selon l’usage des espaces : les pièces de réception, les espaces fonctionnels, l’aile des parents, les espaces des enfants, les zones de détente et de sport, les terrasses. Les principaux matériaux qu’on retrouve sont le marbre (vert, blanc, jaune ou noir), l’aluminium, le ciment magnésien pour le parquet en bois, le verre ainsi que des boiseries vernies. Robert Mallet-Stevens nous propose également des éléments intérieurs qui différent de l’aménagement traditionnel des maisons de l’époque.
Il instaure ainsi pour sa villa des technologies avancées de l’époque (chauffage central, éclairage indirect, ventilation, ascenseur, téléphone dans chaque pièce), des boites à lumière rappelant les décors de cinéma, des cache-radiateurs, une mezzanine et d’autres astuces d’agencement qui facilitent l’approche de ses habitants.
Recouverte de briques de parement jaunes fixées sur ossature en béton, la villa Cavrois est une œuvre d’art total où chaque détail architectural, décoratif ou du mobilier est dessiné par Mallet-Stevens.
Pour pouvoir réhabiliter la bâtisse, le moindre indice pour redimensionner et recréer les parties du décor était digne d’une véritable recherche archéologique. Ainsi, dans l’ancienne cave à vin sont exposées les différentes pièces à conviction utilisées pour la reconstitution complète de la Villa.
En 1987, après le décès de madame Cavrois, le mobilier été mis aux enchères et dispersé. L’inventaire des collections a ainsi permis de retrouver et identifier une partie du mobilier que l’on retrouve aujourd’hui à l’intérieur de la villa. Des archives photographiques ont également aider à la reconstitution de la villa, à la rénovation de sa façade et à l’aménagement de son parc, où un long miroir d’eau s’inscrit dans une organisation spatiale faite d’allées étroites dans un ensemble dégagé et géométrique.
Plus d’informations sur le lieu : Villa Cavrois
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Crédit photo : Guillaume Rousselle
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Je dois dire que ce disciple de Joseph Hoffmann , lui même disciple d’Otto Wagner,par son travail de décorateur de cinéma sociétal du nord ou de la cote varoise ne m’inspire vraiment pas… Le chef d’oeuvre en conctruction privé est, selon moi et beaucoup d’archi, la maison sur la cascade de frank lloyd wright , un chef d’oeuvre d’equilibre dans tous les sens du terme… Ses dimensions sont plus modestes si on peut dire 495 m2 (268m2 à l’intérieur et 227m2 de terrasses) mais c’est la maison de vacances rêvé … avec bien sûr la villa Malaparte de Adalberto Libera à Capri… http://stephaniehomier.com/wp-content/uploads/www.laurelhighlands.org-web.jpg
Ce qui m’interroge c’est que son oeuvre d’ou ressort deux paquebots privés de Mallet Stevens ont été fortement influencés par joseph Hoffmann et frank lloyd white mais que , contrairement à le corbusier, il n’est eu que peu d’influence sur ses confreres, sur ses pairs… Un exemple parmi d’autres de l’influence de la Villa Savoy de le Corbusier https://eliinbar.files.wordpress.com/2011/08/eliinbar-sketches-le-corbusierarchigram0001.jpg
Le mot qui me vient à l’esprit en voyant ce chef-d’oeuvre : équilibre .Equilibre entre la nature et la maison ,entre les jardins et les allées qui y conduisent .Equilibre dans la géométrie entre les courbes et les lignes droites .Equilibre dans sobriété des matériaux luxueux mais discrets .Volumes grandioses , bien équilibrés par de magnifiques plafonds .Aucune ostentation dans cette architecture , la simplicité parfaite , c’est justement là où se trouve la maestria !Je suis très contente d’avoir vu cette maison , je rejoins la personne qui a laissé le commentaire , cela apporte un réconfort de connaitre cette oeuvre .