Jean-Baptiste FASTREZ, jeune designer français aime à jouer avec les matériaux, les ré-interpréter, changer leurs formes, utilisations et univers… Il récidive avec cette collection de Lunettes Venice en collaboration la marque Tarian mettant en valeur le travail du verre, et non de la monture.
« Inspiré par les procédés techniques et les matériaux traditionnellement pratiqués dans le métier de la lunetterie, Jean-Baptiste Fastrez dessina entre 2010 et 2016 plusieurs objets influencés par cet univers. Sa collection de miroirs «Mask Mirrors» éditée par la Galerie kreo est réalisée en acétate, matière communément utilisée pour la fabrication de montures. Plus récemment, l’applique «Moto» et le vase «Scarabée» édités chez Moustache, empruntent la finition miroir irisée des masques de ski.«
La marque de lunetier italien TARIAN se rapproche en 2014 du designer, inspirée par ses dernières créations hybrides et son univers particulier afin de lui proposer de créer sa propre collection de lunettes. Jean-Baptiste Fastrez décide alors de développer un travail de recherche principalement axé sur le verre comme surface d’expression plutôt que sur la monture.
Pendant deux ans, en collaboration avec un verrier italien, ils vont se concentrer sur un seul défi technique: obtenir un décor sur la totalité de la surface extérieure du verre qui reste invisible de l’intérieur de la monture pour ne pas en perturber l’usage.
Le mot du designer : « Après beaucoup de tests et d’ajustements de la part du fabricant nous sommes arrivé à un motif irisé vraiment visible de l’extérieur et totalement transparent de l’intérieur. La monture et le verre on été dessiné en même temps pour que l’ensemble soit harmonieux. Le dessin de la monture est volontairement simple pour laisser le verre et son motif s’exprimer au maximum.«
La paire de lunette Venice propose par sa technologie inédite une expérience unique. Le motif en ocelles s’inspire des leurres présents sur les ailes des papillons et réinterprète un grand classique de la lunetterie : la monture dites «papillon».
Pourquoi Venice me direz-vous ? Un nom évoquant à la fois le carnaval de Venise et le raffinement classique de ses masques mais aussi Venice Beach, la mythique plage californienne et sa culture de l’apparence, un savant mélange d’influences.
Chaque paire est fabriquée en France, dans le Juras, et sont disponibles en deux finitions, noir et écaille. Série limité à 320 exemplaires.
Plus d’informations sur le designer : Jean-Baptiste FASTREZ (Consulter son portfolio)
Retrouvez notre sélection d’articles LIFESTYLE
Gallerie (0)
Laisser un commentaire
Annonces
En tout cas l’oeuvre de Fastrez se repartie en toutes sortes de masques et d’objets rituels indianisés….
jean-baptiste Fastrez poursuit sa démarche poétique et métaphorique mais aussi son vocabulaire et sa grammaire artistique par un effort de recherche ( lunettes papillons => ocelles) Il s’intéresse ici aux ocelles, qui n’est pas un simple motif decoratif repetitif, un tissu peint des ailes mais un concept biologique. Selon Roger Caillois c’est une sorte de « masque de guerre » des insectes qui leur permet de leurrer les prédateurs . Il sert aussi ici à intimider ou, pour les moins timides, les predateurs masculins à être un lanceur de conversation selon la formule starkienne . C’est clairement une individuation forte c’est à dire est un processus de » distinction d’un individu des autres de la même espèce ou du groupe, de la société dont il fait partie » ( les Ex Ensci, les designers parisiens, les designers français)….
En indiquant tres souvent ici serie limitée , on subsume le design sous les regles et usages de la mode, sous celles du luxe, donc de la rareté etdu prix élevé .Or le design a été crée pour l’industrie et sa distribution donc pour la grande série , pour le grand marché, pour le grand public.