Bienheureux celui ou celle qui réussira du premier coup d’oeil à distinguer le nouveau break Volvo V60 de son prédécesseur et très réussi V90.
Volvo l’a bien compris, le marché du véhicule utilitaire et sportif est LE marché dominant actuellement (vous avez dit Sport Utility Véhicule ?) et le constructeur suédois ne manque pas de communiquer en premier lieu sur ses SUV et breaks, la future berline S60 attendra son heure dans le courant de l’été.
Le form factor du break faisant partie de l’ADN de la marque, elle avait dans son patrimoine une base solide pour surfer sur les attentes du marché.
Restait à transformer une image très caricaturale de véhicules cubiques au look sobre mais austère en une itération suédoise des véhicules premiums statutaires et sportifs allemands. La marque Volvo s’est longuement cherchée en terme de style mais s’est désormais bien trouvée avec sa nouvelle gamme qui a pris forme depuis 2 ans.
L’arrivée de Thomas Ingenlath en 2012 en tant que Senior Vice President of Design de Volvo et élu « Design Hero » (sic) aux Autocar Awards 2017 fut un électrochoc pour la marque.
Ingenlath réinventa le style Volvo en y incluant des éléments de design scandinave traditionnels avec des lignes simples et épurées, des détails originaux (coucou les DRL en marteau de Thor) associé à des matériaux naturels raffinés (intérieurs en bouleau scandinave).
Le design suédois vu par Ingenlath joue la carte de l’honnêteté (« Good design is honest » disait Dieter Rams) et n’utilise que les matériaux naturels les plus nobles.
Le premier modèle de série à adopter cette nouvelle identité fut le SUV sept places XC90, en 2014, qui fut suivi de près par la berline S90 et le break V90 puis, encore plus récemment, le SUV premium de taille intermédiaire XC60 et le petit dernier SUV compact XC40 au look très réussi.
Très proche stylistiquement de son grand frère V90, le nouveau break V60 de la firme de Göteborg a suivi une bonne cure de croissance l’amenant à une refonte totale de son volume, 12 cm de plus en longueur, plus 9 cm en empattement, plus 2 cm de large et moins 5 cm en hauteur.
En bref bye bye le break cubique de tonton Gunder et bonjour à la nouvelle identité Volvo, plus sportive et statutaire aujourd’hui déclinée comme nous l’avons vu sur toute la gamme.
On retrouve à l’arrière le design iconique de feux partant du pavillon pour redescendre le long de la carrosserie, ils se terminent avec un retour horizontal vers la plaque d’immatriculation élargissant visuellement le véhicule.
Cette audacieuse signature lumineuse, à l’instar de celle des phares avant, fut initiée sur le SUV 7 places XC90 en 2014.
Les hanches arrières sont très marquées et participent bien entendu de l’attribut sportif du véhicule, tout comme le creusement de ses flancs (aujourd’hui la norme en design automobile semble-t’il) permettant de rajouter un galbe sculptural tout en muscle.
Son volume reste fluide et équilibré tout en s’autorisant des lignes particulièrement tendues et athlétiques.
On notera la retenue toute nordique de Volvo dans les proportions de la calandre de son break, ici pas de place à un design démonstratif et ostentatoire cédant aux sirènes du bling !
Sa face avant est d’ailleurs LA réussite extérieure du modèle, on y retrouve les DRL en marteau de Thor, devenue signature design de la marque et très réussie quant à leur personnification originale et identitaire de la gamme Volvo.
Cette signature lumineuse offre un regard encore plus volontaire et incisif ainsi qu’une face avant très sportive.
Aussi, on note le cadrage des phares et leur intégration dans la face avant faisant preuve ici d’une jolie maîtrise.
Côté intérieur on retrouve un habitacle en provenance directe du SUV XC60.
Matériaux naturels et chaleureux avec entre autres l’usage de placages de bois flotté (bois ayant séjourné plusieurs mois dans une étendue d’eau salée et grande spécialité suédoise), des inserts en aluminium minéral, gigantesques ouïes d’aération ornées d’une lame verticale chromée, assise mixte en tissu et cuir (enfin c’est du simili mais l’effet est notable sur la version Momentum d’entrée de gamme).
L’intérieur fait aussi la part belle à de discrets effets de design paramétriques tels que le design des hauts-parleurs en aluminium Bowers&Wilkins ainsi que les boutons de commande des ouïes d’aération, le bouton de démarrage et la molette de sélection des modes de conduite adoptant une finition guillochée en aluminium cranté.
Sous le capot on retrouve des blocs essence T5 de 250 ch, T6 de 310 ch et en Diesel les blocs D3 de 150 ch et D4 de 190 ch.
On retrouvera plus tard en 2019 les moteurs hybrides rechargeables T6 Twin Engine de 340 ch ou T8 Twin Engine de 390 ch, tout deux impliquant une transmission intégrale.
Le prix d’entrée de cette nouvelle V60 sera de 39 360 euros (D3 BVM6) quand l’actuelle est annoncée à partir de 30 700 euros, aie ! Voilà le prix de cette montée en gamme.
Le break V60 sera la star du stand Volvo du salon de Genève qui ouvre ses portes jeudi 8 mars au grand public.
Plus d’informations sur la marque : Volvo (consulter le site officiel)
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La voiture c’etait une caisse qui transportait vers le bureau comme le bureau c’etait une caisse pour travailler Il y avait aussi des caisses pour habiter,des caisses pour consommer . Fils de la sidérurgie, de la métallurgie, fils des métaux ferreux et du pétrole pas cher, c’etait un secteur stratégique pour remplacer le bois, has been( voir le sujet de Bed sur steelcase qui devient…. style Case) …Tout produit ou presque devient aujourd’hui non du design comme le croit le quidam mais de ingénierie stylé et markete ..mais tout change à fond la caisse ….ce qui est problematique pour certains et une problématique pour d’autres…Comme je suis un designer visionnaire sarckien demain les voitures seront des papamobiles en bois transparent…
il faut arrêter le storytelling suédois et scandinave des matériaux naturels… L’auto ce n’est pas de la poterie… Voilà plus d’un siècle que les voitures sont plus en matériaux naturels.. mais intègre toutes les classes ou presque de la science des matériaux…qu’un bac scientifique ne suffit pas à comprendre …L’auto est un objet technique complexe et pharmakon comme dirait le philosophe de latechnique Bernard Stiegler c’est à dire à la fois poison remède et bouc émissaire.. En temps que marketeur repenti je sais que j’ai été un segmenteur qu’il faut lire comme un mot valise composé de ceux mots segment et menteur… un SUV n’est pas un utilitaire ni un véhicule de loisirs… ni un véhicule de sport… c’est une hybridation….methode créative à la mode en art.en design en marketing… et en fruit de la création… C’est dingue le nombre de véhicule bicorps …sur un parking Ikea… et pas que la .. J’ai l’air de quoi avec ma bagnole 3 corps à la Colombo ?