Partons à la redécouverte de créations architecturales par l’œil de notre reporter Guillaume…
(Coop Himmelb(l)au Wolf D. Prix & Partner)
Inauguré en 2014 et situé sur la pointe de la presque île où se rencontrent la Saône et le Rhône, le musée se veut être un symbole/vitrine pour la ville. Le musée est un nuage de cristal conçu par un architecte utopiste.
« Je pense qu’en tant qu’architecte on devrait avoir l’ambition d’achever la tour de Babel » Wold D. Prix
Le concept du bâtiment reflète la dynamique du point de confluence et se compose de trois parties : le nuage (lieux d’expositions), le cristal (hall d’entrée) et le socle (espace public).
De nombres pliages et d’innombrables maquettes ont été étudié avant d’arriver à la forme finale. Le projet a ainsi été conçu sur maquette 3D et a permis d’arriver à une forme finale et complexe aux 37 géométries différentes.
L’architecture devient ainsi la synergie entre sa forme et son contenu, à l’aide de différents matériaux : armature en acier, peau en inox, verre et béton.
Aux pieds du bâtiment ou un peu plus loin, depuis le pont Raymond Barre, les lignes du bâtiment reprennent avec subtilité la courbe du relief lyonnais situé en arrière-plan.
Dans l’entrée, Wold D. Prix a voulu évoquer l’idée d’une goutte au niveau du confluent qu’il appelle « puit de gravité » et qui maintient l’ensemble de la structure pour former une sorte de colonne. Les formes s’enfoncent dans le sol et le hall d’accueil fait transparaitre un trou d’air comme si la structure avait fondu ou se formait sous nos yeux. L’idée constructrice du « puit de gravité » sera ainsi repris pour une nouvelle réalisation en Chine.
Dans son parcours, les choix sont multiples et une rampe en spirale tourne autour du « puit », accompagne le mouvement de la goutte et différencie les espaces. Cette forme courbe casse également l’aspect tectonique qui caractérise le bâtiment à l’extérieur comme à l’intérieur.
Pour le revêtement, des méthodes modernes sont employées notamment dans l’utilisation économique du plus de morceaux géométriquement semblables et de panneaux photovoltaïques.
Le bâtiment offre également un accès au sommet du « nuage », sur son toit, où l’on peut se restaurer et profiter de la vue.
Un second support, à l’extérieur, à été nécessaire pour soutenir le nuage qui semble toucher le sol par une sorte de pilier.
C’est un musée urbain dans un jardin public. Le bâtiment ne bloque pas l’accès à la pointe du confluent. L’architecte nous invite à une promenade architecturale dans un décor asymétrique. Le bâtiment est ainsi soulevé, permet un accès sous le bâtiment et la création d’un espace public.
Selon son architecte, « on accède plus facilement au savoir en se promenant, en marchant. » comme les grecs anciens qui développaient des idées philosophiques tout en marchant.
Une immense surface aquatique reflète un jeu de lumières sur les parois. On pourrait comparer la découverte du lieu à une apaisante balade dans un jardin, où le verre remplacerait les feuilles et le béton les chemins de terre.
Plus d’informations sur le musée : Musée des Confluences
Retrouvez notre sélection de projets en ARCHITECTURE
Crédit photo : Guillaume Rousselle
Annonces