Dans l’automobile tout le monde rêve de rouler en Ferrari. Mais il faut vite se rendre à l’évidence et se faire à l’idée que la Twingo finalement c’est pas si mal quand on doit faire le chèque et qu’ensuite on passe à la pompe…
Très peu d’entre nous peuvent se payer ce luxe et je crois que c’est encore plus vrai dans le nautisme.
Ici, quand on rentre dans les catégories faisant réfèrence aux supercars Italiennes, on ne se prend plus à rêver car le rêve est difficilement atteignable même sur le marche? de l’occasion…
C’est pourquoi je vous propose un tour du «propriétaire plébéien» de la crème de la crème en matière de plaisance à la voile made in France : le CNB76.
CNB (Construction Navale Bordeaux), est l’entité Semi-custom et One-Off du Groupe Bénéteau, leader mondial de la construction de voiliers.
Petite aparté franchouillarde, le Groupe Bénéteau est un groupe Français implanté en Vendée. Pour une fois qu’on est leader dans quelques chose, c’est bon à souligner.
Le CNB76 fait donc partie d’une flotte de yachts semi-custom allant de 60 à 94 pieds (la division Superyachts est capable de produire des navires allant jusqu’à 180 pieds).
Chaque voilier est ainsi personnalisable pour refléter au plus juste la vision de son futur propriétaire.
La première impression que l’on ressent en voyant le CNB76 est une sensation de démesure. Il fait tout de même 23m de long et 6.10m au maître bau.
Les autres unités font pâle figure à côté de cet élégant mastodonte.
Sur le stand tout est empreint de raffinement et de sobriété.
Une fois les sur-chaussures enfilées, on se retrouve sur un pont immense dit Flush deck, c’est à dire sans interruption de la proue à la poupe.
Tous les éléments d’accastillage sont intégrés avec perfection et le soucis du détail est poussé très loin comme une magnifique fougêre venant magnifier le pont en Teck.
Me?me les panneaux de pont sont affleurants.
Le Teck massif côtoie le carbone. Cette bôme dite «canoë» est magnifique. Elle permet un gain de place lors de l’affalage de la grand voile. Vous noterez de détail de liaison entre la bôme et le halebas lui aussi en carbone. (bras oblique)
Le cockpit quant à lui est une invitation au farniente, avec un ingénieux système automatisé permettant de faire un immense bain de soleil en lieu et place de la table de repas.
Farniente qui sera agrémenté de boissons fraîches puisque qu’un réfrigérateur est disponible sous la banquette.
Au fur et à mesure de la visite on se rend compte du soucis du détail qui fait de cette unité un bateau d’exception. Ici un gros plan sur la poigne?e de la porte de la descente qui rentre complêtement dans le sol.
Mais pour un ne?ophyte, l’inte?rieur met tout le monde d’accord .
Pas besoin de connai?tre le langage de la voile pour appre?cier le luxe qui re?gne sous le pont.
Le designer Jean-Marc Piston nous projette dans un inte?rieur cossue pour six convives et quatre membres d’e?quipage (deux skippers dans la pointe avant et deux personnes pour le service dans la cabine jouxtant la cuisine).
La philosophie applique?e par le designer est ici d’avoir un élément monolithique entièrement recouvert de placage, gardant ainsi tous les extérieurs le plus clair possible afin d’offrir une sensation d’espace au visiteur, amplifiée par des éclairages indirectes.
Un astucieux système permet également de transformer un canapé deux places en une sorte de boudoir moderne, permettant par la même occasion de disposer du bar.
Les cabines ressemblent à des chambres d’hôtel quatre e?toiles avec l’omniprésence de placage de chêne, touches d’inox poli miroir, laque et me?me cuir.
La salle de bain nous transporte également dans un tout autre univers que celui de la voile.
Mis à part les mûrs inclinés et l’écoutille de pont, rien ne pourrait nous faire imaginer être dans un bateau.
Des espaces de vie des propriétaires jusqu’à la cuisine, tout est ici traité avec la même sobriété.
Petit détail qui fait son effet, l’écoutille permet aux personnel de service dont on voit la cabine sur la droite, de préparer les repas à l’extérieur sans avoir à passer par la descente du salon.
Ici s’achève un rapide tour dans un bateau dont une des maximes de Steve Jobs pourrait à elle seule résumer la philosophie: « Faire simple est plus difficile que faire complique?. »
Plus d’informations sur le constructeur : CNB Yachts
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