La maison d’édition KATABA présente BANVILLE ! Une nouvelle lampe pas comme les autres.
Fabriquée à partir de déchets de chantiers parisiens, et plus précisément de tôles d’acier, Banville se présente comme une lampe au design soutenable tant au niveau de sa création que de sa conception. Elle nous invite ainsi à porter un nouveau regard sur le luminaire, typologie du monde du design qui est aujourd’hui à la traine en terme d’écologie… et plus encore lorsqu’il s’agit de pièces en métal.
Ce matériau a très souvent une provenance lointaine et un bilan carbone élevé. À titre d’exemple, la Chine a produit en 2019 pas moins de 996,3 millions de tonnes d’acier, ce qui la place de loin au premier rang des producteurs mondiaux. Imaginez les coûts de transport et la pollution engendrée !
Conscient de cela, plus question de gaspiller la moindre tôle.
Grâce à ses deux abat-jour inclus – l’un conique et l’autre hémisphérique – la lampe propose 8 configurations différentes et peut ainsi se renouveler au fil des envies. Ainsi, moins de risque de s’en lasser et donc d’en changer.
Le design de cette lampe a été imaginé par Clara Rivière, designer engagée dans l’éco-conception et le respect de l’environnement. Son origine remonte en réalité à 2014, lors d’un projet réalisé à la JamFactory en Australie lors duquel elle a collaboré avec des artisans verriers et menuisiers.
Au départ, cette lampe a été imaginée en verre soufflé et en bois, proposant dès lors ce concept de modularité et d’évolution formelle.
Grâce à la réutilisation de déchets métalliques pour sa conception, ce projet oublié prend toute son ampleur au travers de la collaboration avec Kataba. Ainsi, ce projet est une seconde chance donnée non seulement à la matière première qui le constitue mais également à ses origines conceptuelles et artistiques.
Pour sa fabrication, Kataba a fait appel à Francis, un repousseur de métal basé en Ile de France. Cette technique artisanale nous vient de l’Égypte Antique a malheureusement tendance à se raréfier et parmi les quelques entreprises survivantes, certaines sont classées « Entreprise du Patrimoine Vivant ».
Cependant, cet artisanat permet non seulement de travailler le métal à froid mais également de proposer une conception locale, accessible et flexible.
Également appelés « potiers du métal », ces artisans parviennent à donner une nouvelle forme à ce matériau pourtant si solide. À l’aide d’un tour, d’un mandrin (forme définitive de la pièce) et d’une molette, les plaques de métal sont progressivement travaillées et repoussées jusqu`à obtention du résultat souhaité. Cela exige une maitrise et une précision implacables qui demandent du temps et de la patience. Notions qui ont tendance à s’évaporer de nos jours, où l’on veut tout, tout de suite.
Ce processus redonne toute sa valeur au matériau et au produit final, résultat d’un travail manuel dans lequel l’artisan a mis tout son coeur à l’ouvrage.
Kataba n’en est pas à son premier essai en terme de produit éco-conçu. Créée par Luc Monvoisin en 2017, cette entreprise à impact propose du mobilier haut de gamme contemporain, éthique et local.
Afin de financer ses premières pièces, la maison d’édition parisienne a lancé une campagne de crowdfunding qui a déjà été financée à hauteur de 60% au moment de l’écriture de cet article. On ne peut qu’espérer que cette nouvelle lampe écologique ait de beaux jours devant elle.
Depuis quelques années, l’upcycling connait une véritable effervescence dans le monde du design. Ce mode alternatif de création devient aujourd’hui une réponse concrète aux nombreux problèmes de pénurie de matières premières, qui concernera près de 68% des entreprises en 2022*. Les lampes BANVILLE donnent ainsi l’exemple et invitent par la même occasion le monde a en faire autant.
Pour soutenir ce projet :
Plus d’informations sur le projet : Kataba, Studio Clara Riviere
*Selon un rapport publié sur La Tribune – Source
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