On vous parle souvent du design comme l’outil idéal pour construire les fonctions à partir des usages, comme le moteur principal des notions comme l’ergonomie, comme manière de créer de l’esthétique, des connexions, du partage… mais le design peut-il aller jusqu’à faire bouger les lignes en matière de législation ?
C’est en tout cas le défi de ce concept fou. Au Brésil, les vélos étrangers sont taxés à hauteur de 70%, freinant indéniablement la pratique.
Pour passer outre cette loi, l’Outlaw bike se déguise en mobilier. La taxe imputée au mobilier ? 12% ! Pour un vélo proposé à 1 000€ HT, vous passez donc de 1 700€ avec la taxe vélo à 1 120€ avec la taxe propre au mobilier. Petit rappel, en France la TVA est fixée à 20% sur la majorité des biens de consommation, dont les vélos.
Pour Denis Cardoso, le fondateur de Cardoso Cycles, les brésiliens ne sont pas informés de la composition du prix d’un vélo. C’est pourquoi il s’est lancé dans ce projet fou dont l’objectif premier est d’alerter, de capter l’attention des consommateurs.
Au-delà du défi social et politique qu’il représente, celui aussi appelé « clandestina bike » n’en est pas moins un beau défi technique dont les pièces ont toutes dû être pensées en double fonction.
C’est toute la force du projet ; en plus de dénoncer via du hack design, il serait parfaitement imaginable d’en vendre quelques uns en Europe pour le simple concept (d)étonnant qu’il représente !
Plus d’informations sur le projet : Outlaw Bike
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© Texte par Matthieu Coin
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