Benjamin Fournier, jeune étudiant designer français prometteur revient pour nous présenter Concrete blown glass, une réflexion sur l’utilisation des moules dans un processus artisanal de verre soufflé.
Le designer va alors s’orienter vers le parpaing, matériaux de construction très abordable et peu couteux, pour en faire un moule où l’on disposera le verre fraichement (chaudement ?) soufflé !
Le résultats, une série de contenants colorés et texturés aléatoirement… Pouvant faire référence au travail de Giorgio Biscaro.
Description du projet : « Ce travail est le fruit d’une réflexion sur l’utilisation des moules dans un processus artisanal de verre soufflé. Les moules destinés à la formation de pièces permettent de calibrer et d’industrialiser ce processus, mais de ce fait toutes les pièces soufflées dans le moule sont identiques.
L’idée est d’utiliser un objet existant qui ne coûte quasiment rien et qui apporte une qualité particulière unique à chaque pièce réalisée.
Mon choix s’est porté sur le parpaing. Car il ne coûte que 2€ l’unité et permet de réaliser environ 20 pièces avant de se dégrader, il a une texture granuleuse non maîtrisée qui est liée au mélange qui le compose, et il a la capacité de pouvoir résister à de fortes températures sur une courte durée. J’ai voulu à travers ces contenants travailler sur le relevé d’empreinte du parpaing. L’utilisation de la partie intérieure permet à la pièce d’être calibrée facilement et de faire des séries.
La texture s’applique en dégradé naturellement de bas en haut et varie suivant la puissance du souffle du verrier. Le verre texturé accroche et joue avec la lumière ce qui met en avant les reliefs, de plus la lumière qui traverse le contenant projette l’image de la texture et raconte l’histoire de cette aventure entre design et artisanat.
Concrete Blown Glass est basé sur des expérimentations, je suis à la recherche d’un éditeur pour ce projet ce qui me permettrait de continuer à développer une gamme autour de cette technique. »
Benjamin habitué de BED suite à la présentation du projet Toolbox et Vaalea, quand on aime on ne compte pas !
Projet réalisé a l’École nationale du verre de Jean Monnet à Yzeure (03), France, designer actuellement en poste à l’agence EASIGN a Lyon. (un designer lyonnais de plus !)
Plus d’informations sur le designer : Benjamin Fournier
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Oh la belle vidéo de fabrication par Vincent Breed
http://www.cigaletv.com/Verrier-Vincent-BREED_a805.html
Le monde du design européen occidental est si petit…. Vincent cite comme référent le projet yalog de Giorgio Biscaro designer vénétien qui a cette époque était designer intégré de Foscarini et designer auteur…. Giorgio Biscaro est aujourd’hui en plus directeur artistique de Fontana Arte .. Je crois que son projet classé en son site n’a pas trouvé d’éditeur ou de galerie malgré un réseau qui ne peut pas être comparable à celui d’un étudiant. De plus il a comme référent Andreas Branzi puisqu’il mixe le bois, morceau de nature coupé avec un matériau élaboré par l’homme Giorgio édite un luminaire de Ferreol Babin qui lui même a fait un workshop à Meisenthal avec l’esad de Reims comme les designers allemands de Karlruhe) L’équipe du blog de Fabio Novembre avait trouvé 3 projets très proche en 2012 dont un de Vincent Breed , artiste verrier et designer lyonnais qui travaille souvent pour et avec Matali Crasset….http://www.ionoi.it/index.php?pages=article&cod=echoes-blow-and-burnhttp://www.blog-espritdesign.com/artiste-designer/concept/yalog-bois-et-verre-par-giorgio-biscaro-10238
La leçon des écoles allemandes et hollandaises… Le design est une chose, les cautions qui entourent un projet sont souvent plus important pour les éditeurs, les galiéristes , les distributeurs , les médiateurs, les acheteurs, les collectionneurs, les listeurs , les sourceurs, les décorateurs…. La quintuple caution de Meinsenthal , haut lieu de l’art verrier en France, de karlsruhe university, grande école de design et d’art allemande et sous la direction de Werner Aisslinger, designer de reputation internationale a permis a certains des 14 projets d’étudiant d’être édité en séries limitées…. et vendus en galeries. Autres options , l’auto production + la vente en galeries ou l’auto production + l’auto distribution. A noter que karlsruhe grande école de design et d’art en Allemagne, dirigeait par le plus influent des philosophes européens Peter Sloterdijk édite une centaine de projets etudiants…http://www.designboom.com/design/karlsruhe-university-glass-design/
Verre + béton = benjamin fournier ? Tout jeune designer auteur est confronté à la recherche de son identité de designer face à l’augmentation exponentielle ? du nombre de designers dans le monde…
Il doit rechercher à structurer son offre pour qu’elle lui soit attribuée. Pas facile aujourd’hui, il lui faut des marqueurs…. il y a une cohérence, une logique puisque son précédent projet était verre + béton.
Pour ceux qui ne le savent pas le mot parpaing est un abus de langage assez courant… en fait c’est un bloc de béton….Wikipédiatre:Le bloc de béton ou bloc de béton manufacturé (abrégé BBM) est un élément de maçonnerie moulé.
Le bloc de béton est couramment désigné selon les régions par : « parpaing » (abus de langage), « aggloméré », « agglo », « plot », « plotet », « moellon », « quéron », etc.
Un design hors du moule ? Un design out of the box ?Texture vous avez dit texture….Il s’agit surtout de structure de marché et de conjoncture économiqueTous les designers contemporains sauf les STARS qui font quelquefois vendre plus sont confrontés au coût d’amortissement des moules aussi bien en plastique que dans d’autres matériaux plus anciens. Donc la stratégie du moule ready made… Les séries sont de plus en plus courtes. Pour 5 raisons : la crise, la saturation du marché, la multiplication des émergents, la multiplication des choix esthétiques et le fait que design suit de plus de plus le rythme des modeux et des tendanceursDonc la stratégie du design artisanal.. … C’est le retour des valeurs du passé face à un avenir de plus en plus incertain. et le choix du verre soufflé, de la porcelaine, du bois.
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@Pauline .. en effet, merci pour ces remontées de coquilles…
Et merci pour vos encouragements .. les étudiants sont les futurs « grands » designers de demain
Texture vous avez dit texture … La methode creative (creative process) et de fabrication ( making process) qui consiste à utiliser un moule ready made est une approche infini… Ici le workshop des étudiants de l’ecole d’art et de design de Karhruhe ( Allemagne) à Meisenthal ( France) sous la direction de Aisslinger
Joli travail de texture, mais quitte à se servir d’un parpaing pour moule, pourquoi ne pas le retravailler? Je voudrais dire par là, en empiler, en percer etc…Par contre, les fautes dans le texte piquent les yeux, « se dégrader » et non « ce dégradé », calibréE…Pour finir très joli article, j’aime beaucoup ces articles de projets étudiants!