Système de filtration « BEL-AIR », Design Mathieu Lehanneur

13 janvier 2008 /
5 commentaires

Système de filtration "BEL-AIR", Design Mathieu Lehanneur

La qualité de l’air dans nos espaces domestiques est malheureusement encore pire qu’à l’extérieur. Les plastiques utilisés pour la production de nos objets quotidiens exhalent des gaz toxiques (benzène, formaldéhyde, trichloréthylène,…) dont la concentration devient maximale et problématique en période chaude ou humide.
Cruciale pour la santé des astronautes de la NASA, qui restent en station orbitale dans un environnement saturé de polymères, l’agence américaine a lancé dès les années 80 un programme de recherche de dé-pollution de l’air par les plantes. Avec « Bel- Air », ce programme est aujourd’hui complété et optimisé par Mathieu Lehanneur, en tandem avec le scientifique américain David Edwards (Harvard University), pour un usage domestique.Véritable départ d’une gamme d’électroménagers d’un nouveau genre, utilisant des plantes très répandues comme le Chlorophytum, « Bel air » est une mini serre portative qui aspire en continu l’air vicié de la pièce pour le soumettre à trois filtres naturels : les feuilles de la plante, ses racines, enfin un bain humide avant de le rejeter purifié. Ce principe, qui a donné lieu à un dépôt de brevet, présente deux avantages : « Bel-Air » est aux équipements américains et asiatiques existants avec des filtres classiques, ce que Dyson est aux aspirateurs traditionnels. Les particules nocives sont ici capturées, puis transformées à l’intérieur du système. Plus de filtres à changer donc, et pas d’encrassement.
Quant à l’esthétique, « Bel-Air » bouleverse les codes. La plante est déboulonnée de son statut ornemental pour devenir un véritable objet de service. Comme un cerveau végétal enclos dans une boîte crânienne d’aluminium et de pirex, « Bel-Air » est l’avant garde des nouveaux objets / anges gardiens qui veilleront prochainement sur nous.
Pas de prix .. concept pour expositionby Esprit-Design


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Vincent - Blog Esprit Design

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  1. PROF Z AU 30 ANS D’ENSCI LES ATELIERS DE SCIERIES..
    Faire du design, c’est suivre un chemin de DAMAS ( Syrie)
    Je dois dire j’ai pleuré en voyant le choix du commissaire FAYOLLE…
    Lehanneur, un genius designer enscien cité en exemple dans l’expo est representé par un produit si l’on peut dire Lequel ? Qu’en penserait STARck?[img]http://www.journaldesfemmes.com/people/encheres-sidaction/images/philippe-starck-texte.jpg[/img]

  2. IL N’A PAS UN BEL L’AIR CALIFORNIEN…
    Et pourtant il y avait un marché mondial…La première fois que je l’ai vu,dans une vitrine de Natures et Découvertes, je me suis dit Quelle Horreur!!! Cette production conçu en circuit fermé ne peut vraiment pas rentrer dans l’univers domestique même à boboland.
    « Mais cet «alchimiste» n’a pas trouvé la forme esthétique qui valoriserait sa proposition. Ses «pots» sont figés comme des plantes vertes. » Anne-Marie Fèvre

  3. Peter Sloterdijk dans philomag
    Propos recueillis par Nicolas Truong
    « L’autre métaphore qui vous permet de résumer la mondialisation occidentale est aussi une forme architecturale : le Palais de cristal, bâti pour l’Exposition universelle de Londres en 1851, cette grande serre décriée par Fiodor Dostoïevski à son retour de la capitale britannique en 1862. Quelles sont les conséquences psychologiques et politiques de la vie dans cet abri qui nous ferait entrer dans une société du luxe, un « monde de la gâterie » ?

    La civilisation occidentale s’est souvent imaginée comme un « palais de cristal », comme une bulle qui la maintiendrait à l’abri de l’Histoire et la protégerait des agressions extérieures. Fiodor Dostoïevski a été l’un des premiers écrivains à comprendre et à formuler avec une force métaphorique sans égal le devenir de la modernité lors de sa visite du palais d’exposition à South-Kensington, gigantesque maison de verre climatisée qui abritait 17 000 exposants et une immense foule venue s’y amuser. Reliant ses impressions londoniennes au roman Que faire ? de Nicolaï Tchernychevski (1863) où était annoncé cet « Homme nouveau » qui, une fois la question sociale résolue, vivrait dans un palais communautaire en verre et en métal dans un éternel printemps du consensus, il a compris avec effroi vers quel horizon se dirigeait l’Occident : celui d’un grand intérieur climatisé, un habitacle protecteur, une grande couveuse immunitaire dans laquelle il fallait renoncer à sa propre intériorité. Dostoïevski a été le premier altermondialiste, car cette immense sphère offrait, comme les sociétés actuelles, un grand luxe sécuritaire qui le révulsait. En même temps, le projet communiste n’annonçait qu’un deuxième chantier du « palais de cristal », une étape sur le chemin du consumérisme productiviste à venir. Pour Dostoïevski, il semblait évident que la politique du bonheur libéral ou communiste devrait déboucher sur de nouvelles formes de la folie humaine. Il prévoyait des crimes arbitraires et des actes d’autodestruction motivés exclusivement par l’ennui et commis par des hommes à la recherche de la nécessité perdue. »