Si l’on demandait à un profane de citer un sport dans lequel l’innovation n’est pas essentielle, nul doute que bien des sports de ballon arriveraient en tête. Alors, là où il n’y a pas de de matières composites, il n’y a pas d’innovation ? Détrompez-vous.
Autant être clairs tout de suite : le ballon, au basket, c’est sacré. Voire même, tabou. En témoigne la volonté bien vite stoppée de la NBA de passer du cuir au synthétique. « Franchement, on peut changer la taille des shorts, le placement de vos brassards et votre tenue sur le banc avec le dress code. Ça, on peut le contrôler. En revanche, qu’on en arrive au point de changer le ballon… On l’utilise tous les jours, chaque minute, et pendant 82 matches. Sans oublier la présaison et les playoffs. Ça n’a pas de sens. C’est ce qu’on aime le plus. C’est ça le hic : pourquoi changer quelque chose qui est si important pour nous ? » avait déclaré LeBron James. C’était en 2006.
Alors autant dire qu’il n’est pas ici question pour Wilson —comme ça pourrait être le cas dans le cyclisme— de développer une technologie qui pourrait être poussée dans les plus beaux championnats mondiaux. Wilson nous fait plutôt un cadeau à nous, passionné de design et de technologie, en montrant les possibilités qu’offrent aujourd’hui ces deux domaines en pleine synergie aussi chez les équipementiers sportifs.
Wilson a mis un vrai coup de point sur la table, en remettant en question la base même d’un ballon de basket : sa capacité à être gonflé. Et par la même occasion à se dégonfler nous rétorqueraient-ils. La célèbre marque à donc pris le problème à bras le corps, en supprimant totalement la notion de gonflage, et donc d’air.
La technique employée sur le Wilson Airless s’appuie sur une structure en trois dimensions et une recherche toute particulière autour des matériaux pour retrouver le rebond parfait, si cher aux joueurs de la discipline. Si l’air n’est plus enfermé dans une sphère, il est cependant essentiel qu’il continue à circuler librement dans le volume ; de petits trous hexagonaux permettent ce phénomène. Huit lobes et une structure cousue nous ramène dans un langage esthétique connu, la marque tenant à rassurer les plus frileux en précisant que le jeu n’est absolument pas affecté, l’innovation étant « seulement » matérielle. Le prototype a été réalisé grâce à la technique du frittage sélectif par laser -Selective Laser Sintering (SLS) en anglais-, à partir de poudres qui sont frittées grâce à l’énergie d’un laser très puissant qui dessine peu à peu un volume en 3D.
Alors, Wilson, on l’essaye quand ce proto ?
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Pour plus d’informations : Wilson Airless
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